hello tutti,
quelle bonne idée, ce site dédié aux anciens de Mignet. C'est marrant, je reconnais à peu près tous les gars qu'on voit sur les photos de l'époque où j'y étais, mais je n'y ai pas trouvé, hormis le célèbre Eric Allaire, mes copains, sauf ce bon François Lecomte (
surnommé entre nous haraldite, il doit se souvenir pourquoi) grand parmi les grands pour faire mille et une "conneries" en cours, notamment durant celui de Frau Strutzer, belle comme seule une allemande sait l'être (
je me méfie un peu quand même de ma mémoire ... il s'agissait peut être d'une autre prof).
Et puis, il y avait ces longues pauses entre midi et deux, pour les demi-penculs, durant lesquelles on préparait notre boulot pour l'aprèm ou bien pour prendre de l'avance ; et puis, il y avait ce copain qui avait le bouquin du prof en latin, nous permettant de travailler avec un grand filet de sécurité, et puis ... et puis il y avait les parties endiablées de foot dans les cours, en essayant de dribbler aussi bien les copains que les platanes ...
Il y avait en Anglais LV2 la très mignonne Mlle Jartoux, belle comme le jour, toujours habillée de la même manière, je me demandais comment elle faisait.
Un prof de physique oublié est Monsieur Chena (à l'énoncé du nom duquel nous criions tous PAN, on comprendra pourquoi :-))).
Ahhh, notre prof d'anglais, Madame Landreau, qui répétait à l'envi : "Moi, vous savez, je suis bête
et scolaire" et nous rajoutions tout bas "et surtout bête". Une seconde bête noire : Mme Morel en Hist/Géo, qui lisait le livre de cours (
et je lui faisais remarquer de temps en temps qu'elle avait sauté des mots pour faire rire toute la classe ...)
L'excellente prof d'histoire géo, Madame Pomponi, le prof de maths de cinquième (Magniéri) qui fumait comme un pompier (
des grosses brunes qui puaient), et qui expliquait trop vite des concepts abstraits élaborés par l'infâme Nicholas Bourbaki (j'ai
appris ensuite que c'étaient plusieurs matheux, dont un qui démissionnait tout le temps si on ne faisant pas comme il voulait, cherchant à refondre les bases des mathématiques), et vite remisés dans les grandes armoires des réformes de l'éducation nationale.
Le nom moins célèbre prof de français latin grec Monsieur Lorenzi de quatrième et troisième cycle long, toujours tiré à quatre épingles, qui fumait des Royale longues mentholées au bout de son fume-cigarette (
pour lesquelles on développait des trésors d'ingéniosité pour lui en "piquer" une durant la longue récréation de 10 heures), et qui travaillait à l'époque à un dictionnaire des racines gréco latines des mots français, italiens, espagnols, allemands et anglais. Grand respect pour ce grand Monsieur, un modèle pour la profession.
Et ce bon Monsieur Dury, à qui je dois une fière chandelle : il avait dit à mes géniteurs inquiets au tout début de ma scolarité à Mignet que j'irai sans aucun doute jusqu'au bachot.
En fait, je me suis arrété à bac + 12 (
je ne sais d'ailleurs si je me suis vraiment arrété, la curiosité intellectuelle est insatiable) mais ça, il ne pouvait pas le prévoir, ni les autres d'ailleurs, car je crois que j'ai frisé quelque fois la correctionnelle, ce que me confirma sans peine quelques années plus tard ce bon Monsieur Lesage qui fit ma déséducation en Allemand (
enfin, à l'oral, car à l'écrit, il était plutôt excellent) .
Que dire d'autres ? Oui, je reconnais certaines filles de A7, dont une qui occupa longtemps mes pensées. Certaines autres manquent à l'appel, je pense que nous n'avons pas tous gardé des photos de classe.
Je demande à l'administrateur de bien vouloir conserver mon pseudo tel quel, qui est, comme on sait, le nom d'un très grand mathématicien français mort beaucoup trop tôt, non pas tant que je m'identifie à lui, mais je ne souhaite pas que mon nom apparaisse : j'ai réussi à m'inscrire au Lycée Mignet par une astuce administrative qui avait cours à l'époque, car la carte scolaire m'envoyait dans un collège de mauvaise qualité, et j'éprouve encore, quarante ans plus tard, le sentiment d'y avoir fait toutes mes études secondaires comme un passager clandestin. L'anonymat est un costume que j'aimerais continuer à porter ... En MP, peut être ...
Un seul tout petit reproche pour le corps enseignant de cet excellent lycée (du moins, tant que j'y étais
) : pourquoi le rectorat y affectait-il des femmes dont les mensurations, l'âge, le poids et la couleur des yeux/cheveux égaraient une imagination qui n'avait besoin de rien pour s'égarer toute seule ?
(to be continued ...)