Un souvenir particulièrement amusant, mais pas à la gloire de l'administration du lycée.
Après mai 68, il y a eu bon nombre de soubresauts, de grève, de manifs en tout genre, à propos de tout et de ... tout.
Il y avait au bahut de vrais leaders politiques, d’excellents orateurs publics qui savaient mobiliser et galvaniser les troupes. C'était des gars de terminale, voire de classe supérieure.
Une année, il y avait un grève du personnel administratif du bahut. C'était un peu le bordel pour organiser la cantine. Comme on ne pouvait faire l'appel du haut des marches qui conduisaient à la surge et au couloir de la cantine (qui d’ailleurs continuaient vers les petites classes), les pions relevaient nos noms quand nous étions attablés.
Nous étions 4 copains assez furieux dans la déconne. Je ne sais pourquoi, sur la liste des présents, j'ai écrit John Lennon. Un copain a écrit Paul McCartney, et les deux autres ont complété avec les deux autres noms des Beatles. Une blague de potache, quoi, de jeunes pubères heureux d'étaler leur toute nouvelle science musicale moderne.
Nous étions sûrs que le pion allait revenir et nous redresser les bretelles. En fait, rien, jusqu'à 3 heures. Là, à la récré, on vient nous chercher et le surgé nous demande nos noms et ceux qu'on avait inscrits sur la liste des présents.
Il n'a jamais voulu comprendre qu'on avait voulu faire une blague.
Nous fûmes radiés de la cantoche, sans autre forme de procès.
Ça plaisantait pas, à Mignet !