Ambiance étonnante à Mignet

En lisant les messages du forum, un certain étonnement m'envahit. On sent que cette période de jeunesse était ma foi assez dure. Il manquait nettement de rapports humains entre profs et élèves. Et certains profs étaient tout à fait non pédagogiques.
Les élèves pouvaient être cruels, aussi, avec cette cruauté inconsciente de l'adolescence...
M LAVIGNE, surveillant, était une brave terreur. Un samedi, collé une fois de plus, je me suis retrouvé avec lui seul en étude. Il me tendit un grand registre, où je devais recopier les noms des futurs collés de la semaine. Il me dictait les noms des heureux gagnants en lisant des billets, sans doute des profs. "Un tel, disait-il, 2 heures de colle. Marquez donc quatre heures."
- il doublait ainsi toutes les colles...

Arriva mon nom. Je tremblai.
" M..., 2 heures de colle. Mais, M..., c'est vous ? - Oui, m'sieur. - Marquez donc 6 heures"...

Quant à Monsieur B..., prof d'anglais, je le revoie au lendemain de notre communion, à quelques élèves et moi-même. Rémy B... faisait miroiter dans le soleil sa première et toute nouvelle montre.
M. B... rugit tout à coup en voyant les reflets sur le mur : il se précipita sur Rémy, l'empoigna au col, le souleva de terre, l'emmena jambes en l'air à la fenêtre, lui bascula le corps à moitié dans le vide, - au 2° étage !, continuant à proférer ses menaces.
Scène incroyable ! Inqualifiable, - qui me met toujours autant en colère tant d'années après...
Ces gens là ne feraient pas long feu dans l'EN d'aujourd'hui et c'est tant mieux...

Mais soyons plus gai... Il y avait un surveillant général corse (1969 ? 1970 ?). Bien sûr, il était craint. Un midi cependant, il nous vit avec des guitares, prêts à entrer dans un salle.
Il engagea la conversation et demanda à nous écouter. Bien sûr nous demandâmes s'il savait jouer. "Un peu...", répondit-il en prenant une guitare.
Et nous voilà parti pour une demie-heure de chants corses, - merveilleux et âpres, à 4 ou 5, dans un salle grise sentant la craie fatiguée, mais le neurone dans les cîmes des montagnes et l'âme envahie de la fierté et du parfum sauvage de l'île.

Comment s'appelait-il ?

Gérard

Je n'ai connu Lavigne qu'une année (ma 6ème) et c'est vrai qu'il terrifiait bcp d'élèves ! je n'ai pas connu non plus de prof brutaux.
Quant au Surveillant général corse, je crois que son nom a été évoqué ici ou là dans ce forum.
Par contre, je travaille actuellement à Bastia dans un organisme de presse et le redac chef a été pion à Mignet au début des années 60 ( il n'est resté qu'un an ) . Il s'appelait Aimé Pietri ! un petit bonhomme, brun, d'1m65 !
il n'a guere de souvenir car tres peu resté !
peut etre certains s'en souviennent ils ?

marlier a écrit:

En lisant les messages du forum, un certain étonnement m'envahit. On sent que cette période de jeunesse était ma foi assez dure. Il manquait nettement de rapports humains entre profs et élèves. Et certains profs étaient tout à fait non pédagogiques.
Les élèves pouvaient être cruels, aussi, avec cette cruauté inconsciente de l'adolescence...
M LAVIGNE, surveillant, était une brave terreur. Un samedi, collé une fois de plus, je me suis retrouvé avec lui seul en étude. Il me tendit un grand registre, où je devais recopier les noms des futurs collés de la semaine. Il me dictait les noms des heureux gagnants en lisant des billets, sans doute des profs. "Un tel, disait-il, 2 heures de colle. Marquez donc quatre heures."
- il doublait ainsi toutes les colles...

Arriva mon nom. Je tremblai.
" M..., 2 heures de colle. Mais, M..., c'est vous ? - Oui, m'sieur. - Marquez donc 6 heures"...

Quant à Monsieur B..., prof d'anglais, je le revoie au lendemain de notre communion, à quelques élèves et moi-même. Rémy B... faisait miroiter dans le soleil sa première et toute nouvelle montre.
M. B... rugit tout à coup en voyant les reflets sur le mur : il se précipita sur Rémy, l'empoigna au col, le souleva de terre, l'emmena jambes en l'air à la fenêtre, lui bascula le corps à moitié dans le vide, - au 2° étage !, continuant à proférer ses menaces.
Scène incroyable ! Inqualifiable, - qui me met toujours autant en colère tant d'années après...
Ces gens là ne feraient pas long feu dans l'EN d'aujourd'hui et c'est tant mieux...

Mais soyons plus gai... Il y avait un surveillant général corse (1969 ? 1970 ?). Bien sûr, il était craint. Un midi cependant, il nous vit avec des guitares, prêts à entrer dans un salle.
Il engagea la conversation et demanda à nous écouter. Bien sûr nous demandâmes s'il savait jouer. "Un peu...", répondit-il en prenant une guitare.
Et nous voilà parti pour une demie-heure de chants corses, - merveilleux et âpres, à 4 ou 5, dans un salle grise sentant la craie fatiguée, mais le neurone dans les cîmes des montagnes et l'âme envahie de la fierté et du parfum sauvage de l'île.

Comment s'appelait-il ?

Gérard

Bonjour : Il s'appelait Landucci, et j'ai vécu la même expérience, à l'époque rock, il a rejoint notre petit groupe dans une classe et il a joué Nuages, nous laissant ébahis.

merci pour cette précision..
amitiés
philippe